L’Education Nationale, le département du Maine et Loire et les Francas : les partenaires de la Newton Room d’Angers témoignent

L’expérience Newton a démarré à Angers en juin 2021 au collège Renoir avec une version mobile et s’est pérennisée au printemps 2022 avec l’installation d’une salle permanente au collège Félix Landreau. Redonner le goût des sciences aux ados, sur le temps scolaire et sur le temps extrascolaire, nécessite de mobiliser plusieurs forces vives pour animer la Newton Room ! Ainsi, le réseau Léo s’est entouré de plusieurs partenaires pour mener à bien ce projet : le rectorat, le département, l’association de médiation scientifique Terre des sciences et l’association d’éducation populaire les Francas.

Une complémentarité entre les modules Newton et le programme scolaire

Christel Izac est inspectrice pédagogique régionale en sciences et techniques industrielles (STI) et référente académique pour les enseignements numérique et sciences informatiques (NSI) et sciences numériques et technologie (SNT). Elle suit le projet Newton Room depuis son démarrage : « au début, je me suis assurée que ce projet avait du sens par rapport à nos enseignements. J’ai ensuite participé au choix des modules, je suis garante du lien avec les programmes scolaires. »

Elle a ensuite joué un rôle central pour faciliter les relations entre le réseau Léo et les services de l’Education nationale, tout en assurant la promotion de la Newton Room auprès de ses collègues. Maintenant que le dispositif est bien en place, Mme Izac souhaiterait qu’il évolue ! « Quelle dynamique pouvons-nous impulser pour agrandir le réseau des référents Newton ? Comment le mobiliser pour faire évoluer les pratiques des enseignants et donner encore davantage envie aux élèves de s’orienter vers les filières scientifiques et techniques ? »
En effet, la Newton Room offre un cadre idéal pour développer l’appétence pour ces disciplines, et cela, tous les partenaires partagent ce constat !

 
Les sciences pour développer l’esprit critique et favoriser l’émancipation
Thomas Brault, animateur de projet départemental pour les Francas s’occupe particulièrement des actions en lien avec le numérique et les sciences : « Léo Lagrange nous a contactés car nous sommes bien identifiés sur cette thématique et nous avons répondu avec plaisir ! L’éducation populaire est une grande famille et nous partageons beaucoup ! » Pour le professionnel, la science est un levier d’émancipation car elle permet le développement de l’esprit critique. La Newton Room offre un cadre parfait pour vivre l’expérimentation scientifique : « passer à la pratique permet d’ancrer les savoirs et de passer de l’abstraction à des approches plus concrètes des notions. Les modules sont bien pensés et bien choisis. »
Il confie qu’il a hâte de découvrir le prochain module !

L’Education Nationale soutient le projet, en accueillant la Newton Room dans un collège et en mobilisant des enseignant.es pour assurer la mission de référent.es Newton.
La collectivité territoriale du Maine et Loire est également partie prenante, en prenant en charge une partie des créneaux d’interventions des référent.es Newton ainsi que tous les transports en autocar des collégien.nes qui viennent de tout le département, pour passer la journée dans la Newton Room.

Une pédagogie empirique pour raccrocher les jeunes aux apprentissages scientifiques

Jeanne Behre Robinson est conseillère départementale chargée de la lutte contre le décrochage scolaire et suit le projet Newton Room : « j’ai testé un module, l’approche est très empirique et très pragmatique. J’ai pensé que si j’avais eu cette opportunité lorsque j’étais adolescente, j’aurais peut-être envisagé les choses différemment plus tard ! ».
Pour l’élue, l’orientation des jeunes filles vers les filières scientifiques représente un enjeu important : « ces disciplines sont malheureusement aujourd’hui délaissées par les collégiennes. » Et l’un des points forts de l’expérience Newton se trouve dans l’engagement des élèves : « lorsqu’ils arrivent, ils mettent une blouse, ils changent de posture. Ils deviennent acteurs apprenants et non pas spectateurs. Nous avons choisi d’intégrer la Newton Room aux politiques liées au décrochage scolaire car nous avons estimé que sa pédagogie constituait une bonne manière de raccrocher les jeunes aux apprentissages » poursuit Mme Behre-Robinson.

Elle conclut en se félicitant de la qualité des échanges avec les équipes Léo Lagrange et espère que cette expérience donnera envie à de nouveaux collèges et aux autres départements de suivre la même voie : « nous sommes prêts à les accueillir pour montrer le fonctionnement de la Newton Room ».
Engagement tout aussi enthousiaste pour Mme Izac : « je souhaite promouvoir auprès des enseignants cette démarche d’expérimentation et interdisciplinaire. Je voudrais intégrer l’expérience Newton dans le plan de formation des enseignants 2023-2024. S’investir dans ce projet est stimulant ! Il favorise l’innovation pédagogique. »